Merry Joy Boyanne
La cueillette des roses Extrait du conte de fée La cueillette des roses
Tanger, avec les yeux d'une femme
Bonjour Tendresse
Ainsi, d'une voix tant aigrelette que haute, le vieillard s'adressait-il
à la foule, formant ses paroles de sa bouche édentée.
Puis il s'enveloppa de son burnous qu'il serra sur son corps
décharné, rabattit la capuche sur sa tête chargée
par les années, continuant à trembler de froid malgré le feu
et le thé brûlant qu'il avalait par petites gorgées.
Maintenant il était prêt à raconter ce qui s'était
passé: "C'était bien longtemps, à la cour de mon
maître le calife de Kelaa de M'gouna. Le soleil venait de disparaître
à l'horizon et dans le lointain, les sommets neigeux de l'Atlas se
détachaient sur le bleu du ciel. Un vent sec et glacé soufflait
depuis le Sahara, traversant vallées et plaines, balayant Marrakech La
Rouge, faisant frissonner même les plus aguerris des hommes."
Aussi, c'est volontiers qu'ils se regroupaient autour du feu flambant haut
déjà pour écouter une belle histoire des temps passés.
Le vieillard se tenait debout, bras ouverts, demandant leur attention à
tous ces hommes fourbus après leur longue traversée du
désert, certains encore occupés à déballer les
marchandises apportées et à soigner leurs chameaux. Aussi
répetait-il inlassablement ces mêmes paroles à l'adresse des
chameliers et des marchands jusqu'à ce qu'un nombre qu'il estimait
suffisant se tienne prêt dans l'attente de son récit:
"Jadis, il y a bien longtemps, moi, Sidi Farid el Kahin, j'étais alors
gardien des portes de la cité du claife de Kelaa de M'gouna."
C'est par ces paroles que le vieillard commença son récit tout en
s'asseyant devant la tente, parmi les hommes, face aux flammes du feu
crépitant, par un regard circulaire il constata que tous les regards
étaient dirigés vers lui et il poursuivit son récit:
"Par une journée torride, un homme de belle stature s'approchait des
portes de la ville, tenant la main d'une fillette. Etonné, je le
laissait s'approcher et lui demandai ce qui l'amenait dans notre
cité.... --- retour haut ---
Extrait du conte Tanger, avec les yeux d'une femme.
Il fait nuit. "Je passerai ce soir, à un moment quelconque", a dit Paul,
l'Anglais, que j'ai choisi pour une nuit d'amour à Tanger. Les bougies
restent allumées et vers minuit je me mets au lit. Alors que je suis
près de m'endormir je le laisse entrer.
"Sorry I'am so late." dit-il en me prenant dans ses bras.
Comme c'est une nuit calme et très chaude nous la faisons nôtre en
laissant seulement de lointaines lumières baigner la nudité de nos
corps. Le vent imprime aux rideaux de voile fin un léger mouvement de va
et vient. A la lumière des bougies, avec un verre de vin nous
échangeons des regards et des gestes tendres et laissons la parole
à nos corps. Nous avons perdu tout contact avec la réalité.
Nous sommes comme des fous [...] O Tanger, quelle joie que tu sois le cadre de
cet évènement... --- retour haut ---
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Extrait du conte Bonjour Tendresse
Sur l'une des avenues les plus mondaines de Paris un homme et une femme se
rencontrent. Dans un fragment de seconde ils se croisent, leurs regards se
touchent presque, puis il continuent leur route. Peu après, la dame entre
dans le hall de l'hôtel Plaza Athenée et prends une brochure
à l'entrée. Puis, à la recherche du bar, elle se
promène dans les pièces attenantes et tout d'un coup elle est
abordée par l'homme qui l'avait suivie sans qu'elle ne s'en rende
compte... --- retour haut ---